Utiliser l’homéopathie pour préserver l’enfant à naître de tares et pathologies dont l’hérédité pourrait l’accabler ? Certains homéopathes émettent des réserves quant à cette homéopathie ‘à l’aveugle’. D’autres sont franchement intéressés. Les réticences des premiers justifient-elles de passer la démarche sous silence ? La Fondation Roi Baudouin a en tout cas soutenu le projet.
Le début de l’histoire
Ce que l’on nomme aujourd’hui l’homéopathie prénatale repose au départ sur la collaboration de deux médecins : le Dr Vannier et le Dr Stern, tous deux décédés dans les années 60, mais remarqués par une certaine Jenny Jordan, une résistante pendant la Deuxième Guerre Mondiale, devenue ensuite journaliste et sauvée du tétanos par l’homéopathie.
Reconnaissance ou passion ? Jenny Jordan s’intéresse de très près à cette médecine si particulière. Elle écrit plusieurs ouvrages à ce propos et s’investit corps et âme dans le développement de l’homéopathie prénatale. On lui doit ainsi la création de centres spécialisés en France, au Canada, en Suisse, en Italie, à Monaco, aux USA, en Inde et en Espagne. Les 30 centres des débuts sont déjà 80 en 1980.
Quels objectifs ?
Réduire l’homéopathie prénatale à la prévention des tares héréditaires chez le fœtus, c’est un peu court. La démarche poursuit en réalité quatre objectifs :
1. Une grossesse plus confortable pour la future maman
2. Un accouchement et un allaitement facilités
3. La prévention de la dépression postnatale
4. Et la venue au monde d’un bébé robuste, sain, doté de bons réflexes et éveillé
Des études scientifiques ont démontré que le médicament homéopathique agit au niveau de l’ADN du patient, en modulant l’activité de certains gènes, un peu comme sur une table de mixage. Le message homéopathique ne modifie en rien le code génétique, mais stimule ou freine l’activité de gènes précis pour apporter les retouches nécessaires à l’équilibre de l’énergie vitale du patient.
Dans son livre ‘La Bio-eugénique prénatale homéopathique fera les enfants de l’avenir’ (Marabout service), l’infatigable Jenny Jordan parle d’eugénisme, terme controversé s’il en est, tant le concept véhicule aujourd’hui encore des relents de folie nazie. Mais c’est de tout autre chose qu’il s’agit en homéopathie prénatale, à savoir la science des conditions favorables à la reproduction humaine. L’intention n’est nullement de créer une race humaine supérieure répondant à des critères bien définis – quelle horreur ! Non, l’objectif est de désamorcer, chez le fœtus, tout ce que les vies difficiles et les pathologies subies dans le passé par ses ascendants auraient pu transmettre par hérédité.
Le rêve
Jenny Jordan se prend alors à rêver d’un kit homéopathique auquel toutes les femmes enceintes auraient accès, quel que soit leur budget. La composition de ce kit n’est finalisée qu’en 2011, trois mois à peine avant le décès de sa conceptrice.
Six de ses amis refusent que le projet ne s’éteigne avec celle qui lui a donné le jour. La générosité de nombreux donateurs et de la Fondation Roi Baudouin fait le reste.
Le kit soumis à l’expérimentation
L’efficacité du kit fait actuellement l’objet d’une étude sur trois ans au sein d’Amala, une équipe de sage-femmes basée à Saint-Gilles (Bruxelles).
Les remèdes essentiels (minéraux) du kit interviennent sur la structure du fœtus (squelette, système immunitaire, mental).
Les nosodes homéopathiques ont, pour leur part, un rôle à jouer dans la prévention des séquelles transgénérationnelles des grandes maladies qui ont ponctué l’histoire humaine : syphilis, gonorrhée, tuberculose, parasitoses, malaria etc.
Le troisième groupe de remèdes sert à atténuer les inconforts de la grossesse.
Les remèdes du quatrième groupe préparent et facilitent l’accouchement.
L’évaluation du kit comprend en outre le suivi des bébés dès leur naissance. Une comparaison s’effectue avec un groupe témoin de mères et de bébés qui n’ont pas utilisé le kit. Les résultats codés de l’étude observationnelle et pragmatique seront envoyés pour analyse à l’Institut Bolk, aux Pays-Bas.
Le plus beau résultat serait de pouvoir proposer un outil qui donnent toutes leurs chances aux bébés du futur.
Eric Buelens – www.prohomeopathia.be
Sources :
Dr Pierrette Gengoux, homéopathe et dermatologue
Mme Caroline Vaes, sage-femme au centre Amala (www.naissance-amala.be)
Article dans le magazine BIOTEMPO! de mai – juin 2022
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Le psoriasis est une maladie qui s’exprime essentiellement à la peau et parfois dans les articulations mais qui est issue d’un trouble plus profond impliquant le système immunitaire. Avant de faire une étude approfondie des 317 cas de psoriasis suivis en privé (soit 3,5 % des consultations totales, chiffre habituellement mentionné dans la population) là où je peux consacrer plus de temps en homéopathie aux patients, j’avais déjà l’impression que dans la majorité des cas, les remèdes étaient minéraux. Il me semblait aussi que mes résultats étaient meilleurs quand j’avais l’occasion de chercher avec le patient par la Méthode de la Sensation Vitale du Dr Rajan Sankaran de Mumbaï, son remède de fond.
Ce que j’ai pu observer :
Ces 317 cas de psoriasis ont été suivis sur une période allant de 1992, moment où je me suis informatisée pour les consultations en privé jusqu’il y a 2 ans pour avoir assez de recul.
Seulement pour 76 cas (24%), j’ai obtenu un suivi jusqu’à amélioration notable ou disparition complète des lésions. Pour les autres (76%), je n’ai eu aucun suivi pour différentes raisons :
Outre ces raisons d’abandon, il faut mentionner des éléments qui n’ont rien à voir avec le résultat, à savoir :
Sur les 76 cas pour lesquels j’ai un suivi, 55 ont eu une bonne évolution et 21 une disparition complète et stable des lésions et des plaintes comme les douleurs articulaires après prise du remède de fond.
Chez les patients avec disparition des lésions, il y avait 12 femmes et 9 hommes. Dans 17 cas, il s’agissait de remèdes minéraux, dans 3 cas les remèdes étaient animaux et dans un cas végétal. Tous ces patients ont eu des consultations avec recherche du remède de fond par la méthode de la Sensation Vitale. Il y a eu récidive après 2 et 3 ans mais pas aussi grave qu’à la 1ère consultation pour 2 femmes dont le remède était minéral et pour toutes les 2 une nouvelle recherche de remède a été faite pour trouver un autre remède qui s’est avéré un minéral et qui a très bien fonctionné et ceci avec au moins 2 ans de recul. On peut donc dire que la recherche du remède de fond par la Sensation vitale donne de bons résultats.
Sur les autres patients des 76 avec suivi, soit 55, il y a eu une régression des lésions qui leur suffisait. Il y avait 30 femmes et 25 hommes. Dans 32 cas, il s’agissait de remèdes minéraux. 18 patients ont bénéficié de la Recherche du Remède par la Sensation Vitale mais 5 patients sont encore sous traitement et vont mieux mais semble t’il le remède de fond n’a pas encore été bien ciblé. Après une nette amélioration, il y a eu une récidive qui n’est pas encore enrayée. Pour les 13 autres, il n’y a pas eu disparition totale des lésions et ils n’ont pas continué dans cette voie.
Les patients qui n’ont pas eu une consultation avec recherche du remède par la méthode de la Sensation Vitale ont eu une consultation avec recherche du remède par répertorisation des symptômes et des remèdes sélectionnés, un remède le plus représenté dans tous les symptômes a été choisi. Si le résultat n’est pas total, c’est qu’il s’agit d’un remède bon mais qui n’a pas ciblé parfaitement la raison pour laquelle le psoriasis s’est développé chez le patient.
On sait que la cause du psoriasis est génétique mais il est classiquement admis et c’est ce que j’observe aussi dans ma pratique que le déclenchement de cette maladie dépend de différents facteurs :
A propos des intestins en passoire, un article m’avait déjà interpellée il y a quelques années :
Intestinal permeability in patients with psoriasis
Humbert P. Bidet A. Treffel P and al 1991 : 2: 234-6 J. Dermatol
Ensuite la lecture des travaux du Dr Seignalet n’ont fait que confirmer ce qui m’avait interpellée dans cet article (cfr mon blog : texte sur l’alimentation en dermatologie).
Pour en revenir à la Méthode de la Sensation Vitale, avant que je la pratique, je n’ai observé de disparition totale des lésions de psoriasis comme un miracle que pour un cas. Il s’agissait d’une jeune femme qui m’a donné spontanément un symptôme mental tellement particulier que j’ai trouvé directement le remède parce qu’il était la seule possibilité pour le symptôme mentionné et curieusement c’était un remède minéral.
Comme je l’évoquais, pour s’engager dans une consultation avec la Méthode de la Sensation Vitale, il faut un sursaut provoqué par le désespoir occasionné par les symptômes de la maladie, par les effets secondaires annoncés avec les traitements allopathiques proposés ou la confiance en l’homéopathie parce qu’en d’autres circonstances cette médecine a donné de bons résultats pour le patient ou ses proches. Les occasions de reculer sont nombreuses. Dans le groupe de patients sans suivi (76%), plusieurs d’entre eux ont eu l’occasion d’avoir une consultation de ce type, soit ils ne sont pas venus au long rendez-vous prévu par eux-mêmes, soit ils ont abandonné après le premier rendez-vous.
Qu’est-ce que cette Méthode de la Sensation Vitale ?
Par la description du symptôme au plus loin et au plus profondément que possible, le patient en vient à toucher son mode réactionnel, que ce soit dans ses choix de vie mais aussi sa façon de tomber malade. Les homéopathes ont toujours eu à cœur et ce bien avant le Dr Rajan Sankaran de faire décrire les symptômes au patient de façon très précise. Mais le génie de ce médecin, accompagné de toute son équipe à Mumbai est d’avoir codifé cette approche pour qu’elle soit compréhensible par tous les homéopathes. Cette méthode est stratégique, structurée et reproductible. Le remède devient alors une évidence. On pourrait penser qu’il s’agit d’une psychothérapie.
En effet après la consultation, certains patients disent qu’ils savent que le remède a été trouvé parce que effectivement, ils sentent qu’ils ont touché le point essentiel de leur mode réactionnel et ils peuvent se sentir mieux, même voir disparaître leurs symptômes les jours suivants jusqu’à l’arrivée du remède qu’il faut parfois commander. La prise du remède va dynamiser cette sensation bénéfique et alors qu’il y avait une perte de vitesse dans la sensation de mieux être elle va se perpétuer et s’amplifier. Ceci a été très bien expliqué par un patient, psychologue et qui avait déjà fait beaucoup de choses pour un problème de peau incurable. Ce témoignage se trouve sur mon blog.
Dans le cas des patients psoriasiques, la sensation vitale est le manque puisque dans la majorité des cas, le remède est un minéral. Le problème essentiel des patients nécessitant un remède minéral, sera un manque de ….. Il faut d’abord avoir bien perçu que 1° c’est le point essentiel et 2°le manque de quoi. On ne pose pas la question au patient, on laisse venir et on extrait cette information parmi plein d’autres informations selon son intensité, sa fréquence par rapport aux autres informations. Pourquoi cette relation entre minéral et manque ? En se référent à ce que représente le minéral dans n’importe quelle construction : un squelette, un building, une personnalité, le minéral est la pierre de tout édifice. Là où le psoriasis trouve son origine, c’est au niveau d’une cellule immunitaire de la moelle osseuse, à l’intérieur de l’os, pierre des fondations du squelette, la cellule de Langerhans. Ces cellules colonisent la peau et avec leurs nombreuses ramifications en entrant en contact les unes avec les autres, elles constituent un filet d’information sur toute la peau. Sans entrer dans les détails, la perturbation pour une raison qu’on ignore au niveau de ces cellules va alors déclencher la suite des événements et la lésion de psoriasis.
Ce travail comme on le voit d’après mes résultats montre que seulement 7% se débarrassent des symptômes de cette maladie. C’est compréhensible puisqu’il faut trouver la pierre d’achoppement dans la construction mentale de l’individu et seul, le médecin ne peut rien, le patient doit s’investir et pour cela il faut un moteur, hélas, la maladie et son cortège de désagréments.
Dr Pierrette Gengoux – 25 place du Roi Vainqueur bte 13, 1040 Bruxelles – 043 494 733